Ça y est, c’est fait, j’ai fait mes premiers pas dans un PVD, un pays en voie de développement.
Je ne m’y attendais pas en fait. Cela m’a pris au dépourvu. Toutes les autres îles de la Caraïbes que j’ai pu visiter ne m’avaient pas préparée à ça. Et paf ! Rep Dom in ze tronche ! (Enfin surtout Santo Domingo pour l’instant.)
Ce qui m’a d’abord frappée, c’est la saleté. Et l’odeur qui va avec. Et la pollution. La moindre voiture pollue comme 3 avions, alors je te raconte pas les guaguas et les motos.

Il y a des détritus partout, sur les bords de chaque route, dans les caniveaux de chaque rue, sur tous les trottoirs… On dirait que les gens n’ont pas de poubelle chez eux et qu’ils lancent toute leur merde par la fenêtre. Dans l’immeuble où se trouve mon Airbnb, il y a un gamin qui passe tous les soirs récupérer les poubelles pour 10 pesos. Mon médiocre espagnol ne me permet pas de savoir lui demander ce qu’il en fait, encore moins de comprendre sa réponse. On a bataillé pendant au moins 10 minutes la première fois avant que je ne décode sa mission.
Je crois que ce qu’il y a de plus effrayant, c’est leur façon de conduire. Ils sont complètement tarés du guidon !!! Je n’ai jamais été aussi précautionneuse pour traverser une rue de toute ma vie. Y’a pas de règles, pas de panneaux, pas de code, et je suppute pas de permis. Ça part dans tous les sens, à droite, à gauche, à contresens. Ils collent au cul et roulent comme des bolides à la Satanas et Diabolo. Ça fait flipper. J’ai toujours entendu dire que les guadeloupéens conduisent avec la main, pour tourner, pour passer, pour insulter ou remercier. Et c’est vrai. Ici, ils conduisent au klaxon, rien d’autre. Pourtant, partout où je suis passée dans les Caraïbes, c’est plutôt une conduite pépère, pas pressé, t’a qu’à passer au dessus. Je connais un que cela fait râler allègrement ! Je ne connais pas l’Inde mais ici, ça m’y fait penser. Et dire que demain je prends le bus pour traverser tout le sud de l’île vers Haïti. J’ai peur…

C’est un joyeux bordel. Un joyeux bordel bruyant. Bon, déjà, ils parlent espagnol, donc ils parlent fort. Cela doit être génétiquement lié. Puis ils klaxonnent abondamment, on vient de le voir. Mais ils ne s’arrêtent pas là, que nenni. Les milliers de motos pétaradent, les vendeurs de rues alpaguent à grands cris, et il y a des petites camionnettes qui circulent dans toutes les rues et diffusent par haut-parleurs les délices de leurs fruits et légumes, vraiment-pas-chères-mes-bananes-c’est-l’opportunité-du-siecle en boucle et volume max. Et les gamins qui jouent-hurlent dans la rue. Mais ça, c’est partout pareil.
Ceci étant dit, tout ce que je viens de décrire n’a pas lieu dans la Zona Colonial, le centre historique de Santo Domingo, à part quelques klaxons, quand même, le minimum syndical.
Ceci étant dit, c’est aussi vachement bien Santo Domingo ! Mais on en reparlera plus tard.
Et toi, t’as déjà eu un choc culturel ?