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Dire adieu à l’amour (NaNoWriMo 2020-16/18/19/20)

Cette photo nous ressemble, et pourtant, ce ne sera jamais nous.

4 ans déjà, et je ne m’en remets toujours pas. Le coup de foudre. Malheureusement non réciproque. Je suis pathétique.

Pathétique de rêver encore à cette relation qui ne sera jamais. Je ne sais même pas si je suis vraiment amoureuse de Lui. Je ne le suis  pas. Ou peut-être que si… Rhââaaaaa ! La fiction et la réalité s’emmêlent.

Tu sais ce que c’est, un coup de foudre ? Matthew dit que c’est quand on « fill in the blanks », quand on remplit les trous, les vides. C’est extrapoler. Parce qu’il a dit cette phrase, forcément, j’en déduis toute une philosophie, tout un style de vie, tout un caractère, aussi formidable que cette phrase. Parce qu’il a lu tel bouquin, il est forcément quelqu’un de bien, avec telle valeur. Parce qu’il laisse sa place à la vieille dame, c’est forcément un grand chevalier, honnête et loyal. Tu les vois les trous comblés ?

Mais lui c’est différent

Il est né sur l’océan

C’est un grand capitaine

Un amant monument

Tu t’es perdue dedans

Camille – Au Port

Rencontre sur Tinder. On s’écrit, on se comprend (ce qui n’est pas si évident que ça !). On va boire un verre. C’est fluide, naturel. No small talk. Le pied.

Il repart chez lui 2 jours après, sur un autre continent.

À ma grande surprise, nous gardons le contact.

À ma grande surprise, nous planifions ma venue chez Lui, pour 2 semaines de vacances.

Je te raconte pas tous les trous que nous avons réciproquement comblés. Ces deux semaines n’avaient rien à voir ces derniers… À chaque fois que nous nous sommes revus, ce fut une catastrophe. À chaque fois que nous sommes loin l’un de l’autre, c’est une belle amitié. Et je ne peux toujours pas m’empêcher de continuer à combler ces putains de trous de merde !!! Dichotomie entre la réalité et les films que je me fais dans ma tête. 

Je n’arrive pas à m’en remettre.

J’ai parfaitement conscience de cette dualité. En fait, j’ai également conscience que je ne suis pas amoureuse de Lui, le vrai, mais du faux, celui dans ma tête. Mais cela n’apaise pas la souffrance. 

Certains disent qu’ils ne veulent plus tomber amoureux parce que ça fait trop mal. Non, non, non ! Ce n’est pas l’amour qui fait mal, c’est le manque d’amour, la fin de l’amour. L’amour, lui, est toujours merveilleux.

En fait, Il est un catalyseur de toute cette intersidérale absence d’amour dans ma vie, depuis toujours. C’est mots sont vrais. Ce que j’ai ressenti il y a 4 ans était si fort, si vrai, que cela ne peut pas ne pas être vrai ! Tu suis ?!

Alors je travaille à me défaire de ce que l’on appelle dépendance émotionnelle. J’ai même fait une séance d’hypnose. Ça a plutôt bien marché ! Je n’ai pleuré que 2 fois en pensant à Lui ces 14 derniers mois. Mais la douleur reste puissante, prégnante.

Je me dis que je devrais couper tout contact avec Lui définitivement, mais cela ne servirait à rien. Puisque ce n’est pas de Lui dont il s’agit. Il n’est qu’un catalyseur. Je me sers de son image pour combler ma solitude. Je me sers de Lui comme d’un espoir d’une possibilité, peut-être, un jour, qui sait ? 

Laisser tomber cet espoir c’est faire une croix définitive sur l’amour amoureux dans ma vie. Je n’y arrive pas. Pas encore. Je travaille dessus, accepter cette évidence. C’est loin d’être facile, mais j’avance. Je t’assure, ça m’arrache tout l’intérieur de moi de savoir que je mourrais sans avoir été aimée. Cependant, cette phase d’acceptation devient vitale pour moi parce que je ne supporte plus de vivre avec cette souffrance sous-jacente. Je veux arrêter la douleur. 

Quand j’aurais des sous, je referai appel à l’hypnose.

Dire adieu à l’amour. Et arrêter d’être aussi pathétique…

Et si ce que je raconte n’est pas clair pour toi, c’est normal.

Fin NaNo 16


Reprise NaNo 18

Et si avoir des amants était suffisant ?

C’est vrai quoi ! Je me lamente sur le fait que je ne connaîtrais jamais l’amûr, celui romantico-amoureux-culcul-la-praline-fleur-bleue. Mais j’ai déjà eu plusieurs amants à la fois, et c’était bien sympa aussi ! 

Après tout, jai besoin de remplir mes besoins d’intimité et de complicité, je n’ai pas besoin d’UNE SEULE personne pour les remplir ?!?! À moins que ce ne soit une bonne excuse pour retarder l’évident, c’est-à-dire le fait que l’amour n’est pas fait pour moi. T’en penses ?

Et arrêter cette idiotie de je-me-réserve-pour-le-bon, adieu toute autre relation ! Drama queen! Grandis, Virginie ! La vie ce n’est pas tout ou rien. Tu sais bien que la radicalité n’a pas de praticalité, seule la relativité le permet. Alors la reine de la relativité, relativise !!! Tout n’est pas noir ou blanc. Explore les nuances de gris. Explore les couleurs !

Bon, maintenant, yapuka les trouver, ces perles rares, 

Homme entre 40 et 50 ans (la règle des 5 ans ! J’en ai 45, pour rappel), drôle, intelligent, gentil, beau gosse, qui accepterait une aventure à distance avec une femme à la tête rasée, aux jambes poilues, qui a laissé les clichés de féminité et de classitude quelque part, loin, il y a longtemps, avec de sérieuses lacunes en relations sociales, et qui en plus balance des crudités à la face des gens (autrement dit tu ne la présentes pas à tes parents ni à tes collègues… peut-être à quelques rares amis… et encore… même pas sûr…), qui doute beaucoup, qui est en dépression en ce moment même, bloquée en Haïti parce que pas capable de générer suffisamment d’argent pour réaliser son rêve de tour du monde, et cerise sur le gâteau, pas douée du tout pour le sexe à distance, mais se débrouille un peu mieux en vrai (un peu…).

Ça fait rêver, hein ?

Ça ne va jamais marcher. Je cherche un 10 (ou même un bon 8, hein), et je ne suis qu’un 5 (voire un 6 les très très bons jours !). Aucun 8 ne s’abaissera à accepter un 5 dans sa vie. JE REFUSE d’être avec un 8 ou un 10 qui se rabaisse à être avec un 5 !!!

Putain, je ne suis pas sortie de l’auberge…

Back to ze chemin d’acceptation de la solitude éternelle. Pathétique je resterai.

Alea jecta est.

(Putain, l’espace de quelques lignes, j’y ai cru, j’ai vu l’espoir. Et paf!)

Du coup, c’est quoi la différence ?

Beh oui, c’est quoi alors la différence entre un amant et l’amoureux ? Je dirais même plus, c’est quoi la différence entre un amant, un amoureux, et un ami ?????? C’est une bonne question. Essayons de démêler comment je vis les choses.

Déjà, l’amant et l’amoureux sont des hommes, exclusivement, parce qu’il y a de la sexualité dedans. Femme cis hétéro indécrottablement attirée sexuellement par des hommes cis hétéros. Mais je peux être attirée sexuellement par un ami, sauf qu’on ne passera pas à l’acte (surtout si en dehors de la règle des 5 ans…).

Ola ola ola ! Qu’est-ce qu’il se passe ? Tout ça n’a aucun sens ! Là je viens de passer 5 bonnes minutes à exploser mon cerveau avec des pensées que je ne savais même pas que je les avais ! Des trucs absurdes ! Je ne peux pas les écrire, ça va trop vite… (pour rappel, NaNo) Cette question m’hallucine ! Ça part dans tous les sens.

Essayons d’être méthodique. Voyons quelle importance ont les 5 langages de l’amour dans chacune des catégories (nous allons nous focaliser exclusivement sur les hommes, puisque l’enjeu d’amour amoureux leur est directement lié) (les langages sont dans l’ordre d’importance pour moi)

LangageAmiAmantAmour
1. Les mots*********
1. Le toucher*******
2. Les moments*******
3. Les services******
4. Les cadeaux***

Oui, je fais des tableaux pour comprendre l’amour et le quantifier. Bah quoi !?!?!

Les mots et le toucher sont ex æquo pour moi, sachant que j’ai fait le test avec en tête l’amour amoureux, pas l’amour en général.

Les mots

Céline appelle ça les sujets de fusion, quand tu parles d’un truc et que ça fuse ! No small talk. Et il y a des sujets plus importants que d’autres. Par exemple, une fois, je suis sortie avec un gars qui n’avait jamais vu le Seigneur des anneaux. Je ne sais pas si on aurait continué à se voir s’il avait refusé ma proposition de les regarder ensemble (et de ne pas comprendre les multiples références quand je parle) ! Heureusement, il a aimé, il s’est pris au jeu, il est rentré dans l’histoire. Ouf !

Les discussions, les partages d’informations, faire connaissance. Je connecte ça avec l’intelligence, la capacité de réfléchir et de se remettre en question. L’ouverture d’esprit aussi. Ça résonne beaucoup avec la sapiosexualité.

Lui, Il appelle ça the 50-year talk, c’est-à-dire la conversation qui dure 50 ans, au moins ; celle que nous n’aurons jamais. Pas pleurer. Pas pleurer.

Le toucher

C’est ce qui me manque le plus. Je déteste toucher les gens. Faire la bise est un calvaire. Les amis, passe encore. Mais ! Mais Le toucher, L’embrasser, Le caresser, ou même Le regarder. Être dans Ses braaaaaaaaas !!! Oh bordel qu’est-ce que ça me manque ! Et je ne tolère ça que des personnes dont je suis sexuellement attirée. Pourquoi ? Parce que l’intimité. Quand on me touche le bras, j’ai l’impression qu’on me touche le cul. C’est tout aussi violent. Alors imagine quand on me touche le cul… Toucher mon corps, c’est violer mon espace, ma chair, c’est le pénétrer. Alors le consentement est indispensable, l’envie d’être touchée, et l’envie de toucher, d’être en contact de l’autre. Quand j’aime, j’ai envie. Ce n’est plus une intrusion ni un viol. Ce n’est plus violence. C’est plaisir. C’est bon. Et cela me manque terriblement. Que mon corps soit autre chose qu’un véhicule à entretenir.

Fin NaNo 18


Reprise NaNo 19

Les moments

Je vais appeler ça les activités de fusion, en référence aux sujets de fusion. Cela peut aller d’aller boire un verre avec des amis à planifier l’achat d’une maison en couple. Bref, c’est tout ce que vous faites ensemble. Je dirais même plus, toutes les choses sur lesquelles tu peux compter, les choses sur lesquelles vous êtes d’accord et vous vous rejoignez, et vous vous investissez. Le but, l’objectif, la direction.

Sécurité et engagement. Je n’avais jamais vu ça comme ça, mais cépafo. Après, rien n’est gravé dans le marbre, et l’évolution fait partie de la vie, mais la clarté sur ce pourquoi et pour quoi on a une relation, qu’elle soit amicale ou amoureuse ou autre, m’apporte sérénité. 

Ce qui n’est pas le cas avec Lui. Je ne sais pas ce qu’Il attend de moi. Et il est hors de question que je Lui pose la question parce que je vais forcément être honnête et Lui dire ce que je ressens et que ce n’est pas réciproque et que ça va mal se passer et donc adieu catalyseur et donc adieu à l’amûr dans ma vie. Pfiou ! Tu suis ?

Les services

C’est le care. L’attention. Je te vois. Je te connais et je comprends tes besoins, je t’aide et te soutiens. C’est beau ! La tendresse et l’attention. Être attentif et attentionné. Une certaine « préoccupation » du bien-être de l’autre. C’est bon. C’est doux. Ça manque aussi beaucoup.

Les cadeaux

Ce n’est pas du tout un langage de l’amour pour moi. J’ai eu 0 points lors du test… et pourtant ! J’aime bien faire des cadeaux à l’occasion, mais des cadeaux plutôt DIY ou avec beaucoup d’intention dedans. Les cadeaux attrape-poussière, très peu pour moi. Je suis une minimaliste moi ! Offre-moi une expérience, avec toi si possible, et ce sera le pied ! Quoi que… j’aime pas les surprises, c’est très difficile à gérer. Mais c’est une autre histoire.

Pourquoi je te raconte tout ça déjà ? Ah oui, parce que je n’arrivais pas à voir la différence entre ami/amant/amoureux. Je suis contente de constater qu’il y en a ! 

Mais alors pourquoi je ne me sens pas mieux ? Pourquoi ce craving insatiable pour l’amour amoureux ? Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. C’est trop con ! Il y a d’autres domaines de vie tout aussi indispensables, voire plus, et ben non, c’est celui-là qui prend toute la place dans la tête. D’où vient ce sentiment puissant, incontrôlable ? Pourquoi est-ce que cela se concentre sur une seule personne (en ce qui me concerne) ?

Si on en croit le modèle, cela vient de mes pensées.

Fin NaNo 19


Reprise NaNo 20

Purée ! Ce flot n’a pas de fin ! Imagine si en plus je développais vraiment toutes ces idées ! Bref, j’en étais où ?

Les pensées

Esther a sorti un podcast sur ce sujet, justement. Ce sentiment d’amour ou de manque d’amour ou d’envie d’amour, d’où vient-il ? Comment est-il créé chez moi ?

Le comblage de trous, évidemment. Au début. L’envie de plus. Plus de temps ensemble, plus de conversations… ouais mais non, c’est pas ça la question Virginie. Quelles sont les pensées qui génèrent ce sentiment amoureux ?

Il est merveilleux. On se comprend. Je ne vais plus jamais être seule. J’ai quelqu’un sur qui compter. Il va prendre soin de moi.

Et réciproquement. Je vais prendre soin de Lui, L’aider, Le soutenir, Le dorloter, L’écouter, Le regarder. Nous n’aurons plus jamais besoin de nous battre tous seuls. Peut-être même que nous n’aurons plus jamais besoin de nous battre contre la vie tout court.

Est-ce que pour autant, si je comblais ces besoins toute seule moi-même en mode autonomie indépendance, je n’aurais plus envie d’amour ? Bien sûr que non. Pour partager les bons moments de sa vie, il faut quelqu’un avec qui partager. Et les câlins, hein ?

Je tourne en rond. Disque rayé. 

Je suis sure que toi qui lis toutes mes élucubrations, tu y vois bien plus clair que moi. Si tu veux me faire part de tes éclairages, ce sera avec plaisir !

J’arrête là sur le sujet parce que j’en ai quand même un peu vachement marre jpp. Je vais essayer de finir de dessiner cette putain de glycine qui me donne du fil à retordre.

Et puis continuer le travail d’acceptation : il n’y aura jamais d’amour dans ma vie.

Je suis et resterai pathétique.

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