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Expatriée à perpétuité

Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai déménagé. Bien avant de faire mon tour du monde, je ne pense pas être restée plus de 3 ans de suite quelque part. Ou peut-être avec mes parents. Et encore pas plus de 5 ou 6 ans au même endroit.

J’ai donc une sérieuse habitude du changement d’environnement. Et bizarrement (pour une Asperger s’entend), j’adore ça !

Tant mieux, j’en ai fait ma vie !

Avant de me rencontrer, la légende dit que mon ex-mari a toujours habité dans un rayon de 40km autour de Dax. Il n’était pas non plus un grand voyageur. Je me souviens du préparatif de notre premier voyage à New York quand je lui ai annoncé que j’avais trouvé un super appartement dans Harlem. Tous les scénarios possibles et imaginables autour de la mauvaise réputation du lieu ont trouvés place dans son cerveau. Il flippait grave et me traitait presque d’inconsciente. Heureusement qu’il avait confiance en moi. Il a flippé jusqu’à ce que nous prenions possession des lieux. Depuis, il adore Harlem !

Je me souviens aussi du branle-bas de combat quand il a été muté en Guadeloupe. Alors que je sautillais partout dans l’appartement en attrapant tout et n’importe quoi sur mon passage pour les jeter/donner, il essayait de faire rentrer le maximum de choses dans le container. Avant de trouver notre lieu d’habitation définitif, et en attendant que le container traverse l’océan, nous avons loué un petit meublé bien agréable chez une charmante dame, affublés seulement de nos bagages, ceux autorisés en avion. Quelle ne fut ma surprise quand, au bout de quelques jours, il me faisait remarquer que ses affaires ne lui manquaient pas et qu’on s’était peut-être embêtés pour rien avec un container. Ô joie ! Depuis, il n’a cessé de bouger (Mayotte, Saint Martin…) et envisage sa prochaine destination avec une âme de minimaliste. Ô fierté !

Partout où je m’installe, je m’emploie à re-créer mes routines. Elles diffèrent peu en fait ; yoga, café, boulot. Ma première mission quand j’arrive dans un nouvel endroit est de choisir mon spot café/wifi. Puis les journées s’enchainent : yoga, café, travail. Et le soir, thé. Je suis un animal de routine, je parcours les mêmes rues tous les jours pour rejoindre mon spot café/wifi, je fais mes courses au même endroit, vais toujours aux mêmes restaurants… Pour autant, je me suis adaptée aux horaires mexicains. Ils ne mangent pas avant 3 ou 4 heures de l’après-midi. J’ai mis plus d’un mois à m’y faire, mais maintenant, c’est intégré.

Et oui, des fois, je joue à la touriste, ne t’inquiète pas !!!

Tout est différent, et pourtant tout est pareil

Avec tous ces voyages, je me suis rendue compte que les gens autour de moi faisaient exactement les mêmes choses où qu’ils soient, quel que soit leur pays ou leurs coutumes : subvenir à leurs besoins, élever leurs enfants, s’occuper de la maison, aller travailler, s’amuser, aimer, réaliser leurs projets et leurs rêves. Les formes que prennent ces activités peuvent différer d’un endroit à l’autre (de toute façon, elles diffèrent d’une personne à l’autre), mais le fond reste le même. La vie d’humain est partout pareille.

C’est con à dire, cela semble bateau, évident, et pourtant cela prend tout son sens quand tu le vis vraiment, plutôt que simplement l’intellectualiser.

Toi-même regarde ce que tu fais tous les jours. Tu te lèves, tu te prépares, tu emmènes les gosses à l’école, tu vas bosser, tu manges, bois ton café, rentres chez toi, embouteillages, fais des courses, vas boire un verre… trucs normaux quoi ! Et je suis sûre que tu ferais ces mêmes choses quel que soit l’endroit où tu habites, y compris à l’étranger. Sauf que l’environnent change, peut-être le climat, l’architecture, la langue. Ce n’est pas si important que ça en fait. Tes préoccupations au quotidien ne changent pas subitement comme par magie ! Tu ne vas pas du jour au lendemain oublier de manger ou de t’occuper de tes enfants.

Le seul truc qui change vraiment, ce sont les produits que tu trouves au supermarché (et encore, vive les grands conglomérats monopoles mondiaux !!!), et dans les restos. À part ça…

Moi je trouve que c’est une belle leçon : tous pareils. Forcément, ça fout moins les jetons d’aller voir ailleurs quand tu t’en rends vraiment compte !

Et le truc formidable est que nous vivons à l’époque d’internet. Il est étonnant de facilité de garder le contact avec ses amis, sa famille, les gens qui comptent. Eux non plus ne changent pas (enfin tu vois ce que je veux dire). Donc même les sentiments de solitude et d’éloignement sont relatifs. Si si. Et il y a plein de gens gentils à rencontrer partout.

Et toi, les déménagements, ça te fait kiffer ?

Tu te vois aller vivre dans un autre pays ? Lequel ?

Comment ça je ne te l’ai pas vendu mon enthousiasme de l’expatriation ??? Viens donc voir par ici, je vais leur tordre le cou à toutes tes peurs ! Plus aucune excuse pour réaliser tes rêves !

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