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Si j’étais parachutée patron (NaNoWriMo 2020-09)

La meuf ça fait 18 mois qu’elle n’arrive pas à décrocher un seul client mais elle se voit à la tête d’une PME ! Bah quoi ! C’est pas la même chose. Deux compétences distinctes.

Ceci dit, je m’y vois bien. Auto-fan-fiction !

Imagine une personne à la tête d’une entreprise qui tourne bien (ou pas…) mais qui a d’autres priorités, comme un burn out, l’arrivée d’un enfant, ou un autre business à créer. Ou alors elle a hérité de la boîte des parents mais l’entrepreneuriat, c’est pas son truc. Et donc elle décide de le confier son entreprise. Carte blanche. Parce que je le vaux bien.

Je commencerais par me créer une équipe à moi, composée d’une poignée de p’tits jeunes (6 ou 8) fraîchement sortis de l’école et qui n’en veulent et qui ne sont pas encore déformés par le système, encore pleins d’idéaux et de possibles. Je les choisirais selon leurs centres d’intérêts, finances, marketing, logistique, administratif, service client… etc., et je leur confierais la tâche d’avoir un œil dessus, d’animer leurs domaines, et d’innover. Tous ensemble.

Ma première mission sera de déterminer les valeurs de l’entreprise, le truc qui va donner la direction, guider chaque décision. Et fixer des objectifs qualitatifs, qui pourront se décliner en objectifs quantitatifs, mais pas obligés.

Et la on attaque une partie difficile, virer tous les éléments qui ne correspondent pas à ces grandes lignes. Surtout les cons et les méchants, ceux qui ont la fabuleuse capacité à eux tous seuls de pourrir tout autour d’eux et de faire partir les gentils de bonne volonté et qui tirent toute l’entreprise vers le bas.

J’ai connu une petite boîte qui s’empêchait de croître parce qu’elle refusais de se séparer d’une personne au service commerciale. L’argument était que c’était la seule personne à remplir ses objectifs financiers, et donc à rapporter de l’argent à l’entreprise. Sauf que… par ses coups bas et sa mauvaise volonté, elle a fait partir tous ses collègues. Et tous les nouveaux au fur et à mesure qu’ils arrivaient parce qu’elle était imbuvable. Mais elle faisait son chiffre, le minimum requis chaque mois. Pas plus. Elle connaissait parfaitement les rouages, comment empiéter sur le secteur des autres, transformer leurs prospects pendant leur absence, garder les siens au chaud pour les mois suivants. Cette personne bloquait volontairement la signature de nouveaux contrats pour les ressortir selon son besoin. Des sommes astronomiques. Compte tenu de ces conditions, elle était évidemment la seule à sortir son chiffre, et un peu plus quand elle avait besoin d’argent. Entre la perte infligée par la rétention d’affaires et la constante embauche de personnes qu’elle faisait déguerpir, les dramas à gérer et j’en passe, ça a coûté une fortune à l’entreprise. Alors qu’il suffisait de la virer. Tu gardes pas des trucs pourris, ça contamine tout le reste.

C’est bizarre que je me souvienne de ça. Qu’est-ce qu’elle était casse-couille en plus ! Ça m’avait marqué ! Et ce n’est pas le seul exemple que j’ai pu observer au cours de mes 22 ans d’expérience. Alors hop! À la porte ! Ja pense que toutes les entreprises devraient provisionner pour les licenciements/Prud’hommes toussa. C’est un des meilleurs investissements. Parce qu’il ne faut pas oublier qu’une entreprise est avant faite d’humains, que ce soient les employés, les clients, les partenaires, les fournisseurs… il faut en prendre soin. L’entreprise a un rôle social tellement puissant. 

Après, je ferais comme Gary, je prévoirais au moins 2 entretiens individuels par an avec chaque employé. Ils ont chacun leur propre vision du monde et leurs propres objectifs, c’est donc primordial de savoir lesquels et de les mettre à jour régulièrement. Parce que l’entreprise va leur apporter ce dont ils ont besoin, ils vont en retour apporter ce dont l’entreprise a besoin. C’est le processus par lequel est créé de la valeur. Tu suis ? 

Hiring is guessing, firing is knowing.

Gary Vaynerchuk

Qu’est-ce qui fait le succès d’une entreprise : sa notoriété et sa réputation, donc marketing et branding. Et réseaux sociaux au taquet !

Et c’est tout pour aujourd’hui.

(Bah quoi, tu ne te fais jamais de films dans ta tête toi ?)

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